Mon chien est bien élevé


L’abc de l’éducation

Introduction

Auteur : Dr Joël DEHASSE
Édition : La griffe
Date : 2012
Nombre de pages : 144
ISBN : ‎ 9782924036341

Éduquer un chien est à la portée de tous. Encore faut-il savoir quoi faire !

Pour instruire leurs petits, les chiennes n’ont pas besoin de cours de pédagogie. Elles utilisent des signaux de communication que les chiots comprennent aisément : léchages, aboiements,grognements, mimiques, postures, etc. Face à ces subtilités du langage canin,nous avons un handicap certain. Nos mimiques sont pauvres, notre langage est trop complexe et nous sommes prompts à l’impatience. Comment transmettre à notre chien les messages qu’il peut comprendre ? Voilà le secret d’une bonne éducation.

Ce guide vous aidera à acquérir les compétences pour inculquer une instruction de qualité à votre chien tout en vous amusant. Que lui apprendre ? Les seules limites seront celles des capacités physiques du chien et celles de votre imagination.

L’auteur

Joël Dehasse (né le 19 février 1956 à Bruxelles) est un coach en comportement animal et bien-être; il est spécialisé dans le comportement des animaux familiers et dans les interactions entre l’homme et l’animal familier, principalement le chat et le chien.

Docteur en médecine vétérinaire de l’université de Liège (1979), comportementaliste (1998) et certifié en systémique et thérapie familiale (1998), membre du Collège Européen de Médecine Vétérinaire Comportementale (ECVBM-CA), il exerce à Bruxelles. Conférencier international, créateur de plusieurs associations comportementales belge (GERC) et européennes (ESVCE,ECVBM-CA), il est l’auteur de nombreux articles scientifiques et populaires, et d’ouvrages de vulgarisation scientifique; il donne des formations en coaching en comportement animal.

Autres infos sur https://www.joeldehasse.com/

Notes de lecture

Le livre commence en indiquant que c’est un guide à emmener partout et qu’il est destiné à l’éducation du chien de famille à travers des techniques simples.

Éduquer un chien requiert une pédagogie particulière, il est nécessaire :

  • d’avoir envie d’apprendre quelque chose de précis au chien et prendre le temps de le faire
  • apprendre quelques rudiments de langage de chien
  • utiliser toujours les mêmes mots simples
  • respecter l’âge et le niveau intellectuel du chien

Nous insistons sur l’importance d’utiliser toujours les mêmes mots, afin que chaque ordre soit clair. « Viens », « Ici », « Au pied » ne sont pas les mêmes mots, il faut choisir !

Comment faire apprendre l’ordre « Assis » ?

L’auteur nous délivre une méthode simple et qui sera quasi identique pour tous les ordres que l’on souhaitera lui apprendre (coucher, rappel…).

1 – Le chien doit d’abord comprendre ce que signifie le mot « Assis », il suffit de lui dire quand il s’assied, à chaque fois, mais jamais dans d’autres circonstances. Refaites cette association une vingtaine de fois minimum.
2 – Dans un deuxième temps, lorsque le chien commence à s’asseoir, dites aussitôt « Assis » et donnez-lui une friandise. Exécutez cette étape une vingtaine de fois.
3 – Maintenant essayez de lui ordonner de s’asseoir, attirez son attention en l’appelant par son nom et dites « Assis ». Dès qu’il s’assied, donnez-lui une friandise. dans la majorité des cas cela marchera, sinon vous pouvez favoriser la position assise en présentant la friandise légèrement en hauteur en avançant vers lui pour qu’il soit obligé de reculer, tête levée, ce qui le contraindra à s’asseoir.
Si vous voulez que le chien obéisse autant à la voix qu’à un geste, vous pouvez remplacer ou compléter le mot « Assis » par un simple geste du bras.

La moitié de l’apprentissage est fait, désormais on va introduire la récompense symbolique.

4 – Il faut associer à la friandise un mot-clé (« Bravo », « Bien »…) ou un son (« Clic »…), qui ne sera utilisé que pour la récompense.
5 – Petit à petit la friandise sera donné une fois sur deux, tandis que le mot-clé sera donné à chaque fois. Puis on espacera de plus en plus la friandise. La mémorisation de l’ordre s’établit.

L’étape suivante est de faire en sorte qu’il reste assis quelques instants. Il suffira de continuer les exercices mais de retarder la récompense (friandise ou mot-clé) progressivement.

Le conditionnement et les récompenses

Le livre s’attarde ensuite sur les différents conditionnements, que nous avions déjà abordé au cours de l’article sur le livre « Le chien, un loup civilisé, nous serons donc concis.

Le conditionnement classique agit sur le chien à son insu, il agit peu sur l’environnement ; alors que le conditionnement opérant produit une action sur le comportement du chien et sur son environnement, parce que cet environnement répond d’une façon ou d’une autre.

En psychologie scientifique, un renforcement positif correspond à l’augmentation en fréquence, en intensité et en durée d’un comportement. Il est démontré en psychologie expérimentale, que seul un renforcement extraordinaire est efficace, tel qu’une caresse pour un chien jamais caressé, un aliment ordinaire pour un chien affamé, un aliment spécial pour un chien familial (nourri, aimé, caressé) etc. D’où l’intérêt de trouver une friandise extraordinaire pour vos séances d’apprentissage avec votre chien ! (dés de jambon, knacki®…)

Il existe plusieurs sortes de récompenses :
– la récompense alimentaire
– la récompense sociale ou affective (caresse, regard affectueux…)
– la récompense ludique (un jeu qui focalise son attention, auquel il a rarement/jamais accès…)
– la possession d’un objet
– la récompense symbolique

Le timing du renforcement est primordial, comme l’auteur le dit si bien « C’est en flagrant délit de bonne action qu’il faut le récompenser, juste après l’acte ».
Bien sûr lors de l’apprentissage de séquence d’ordres complexes, il sera indispensable de récompenser séparément chaque étape.

Léger aparté, le renforcement positif ne s’applique pas uniquement au chien, il est à considérer pour éduquer son enfant, valoriser son conjoint ou un collaborateur. En effet, seuls les comportements valorisés s’accroissent et durent dans le temps.

Pour résumer, un comportement se maintient ou s’accroît quand il a des conséquences positives pour le chien, tandis qu’un comportement se réduit ou disparaît lorsqu’il a des conséquences négatives ou nulles pour le chien.

Le rappel

Une règle stricte lors de l’apprentissage du rappel est de ne jamais punir, parler d’une voix forte lorsque le chien revient… même après une demi-heure. Si le chien vous voit irrité, il ne reviendra pas ou s’arrêtera à quelques mètres de vous.

L’auteur nous partage quelques conseils :
– Si le chien n’est pas intéressé par les friandises, réalisez les exercices de rappel avant le repas, ou trouvez des friandises plus appétissantes.
– Si le chien est trop excité pour se concentrer, réalisez les exercices après qu’il se soit dépensé.
– Ne rattachez pas systématiquement le chien lorsque vous le rappelez pour partir de la zone de promenade en liberté, le chien associerait le rappel comme une perte de liberté.

Mais souvenez-vous que quoi que fasse l’éducateur, il n’y a aucune certitude que le chien retourne systématiquement au rappel. Il est doté de sa volonté propre et peut être influencé par son environnement (autre chien, cycliste, enfants jouant au ballon…).

La punition

La définition scientifique de la punition est la suivante : La punition est une stimulation (quelle qu’elle soit) qui permet de réduire l’apparition d’un comportement.

Elle doit être utilisé pendant un acte intolérable, en flagrant délit de mauvaise action et respecter certaines règles :
– sans colère
– sans rien dire, sauf « Non » d’un ton sec et fort

Une punition symbolique peut également être utilisée, de la même manière que pour la récompense, en associant le symbole avec la punition (« Non », sifflement)

L’auteur évoque les punitions physiques avec une approche comportementale selon les termes suivants :
Les chiens entre eux sont très physiques, ils se battent, se rentre dedans jusqu’à ce que l’un des deux adopte une posture soumission.
Corriger ne sert pas à se défouler ou à libérer sa colère. Corriger est éducatif et sera juste et approprié. Une claque sur le museau sera retentissante mais peu douloureuse, et elle sera efficace car retentissante, immédiate et désagréable.
Les chiens se lèchent et se mordent avec la même gueule, dès lors vous pouvez caresser et corriger de la même main.

L’usage des colliers électriques est une technique violente, douloureuse et pas efficace. Si le chien aboie après des enfants, et qu’il est reçoit une décharge électrique, est-ce à l’aboiement ou aux enfants que la douleur du chien est associée ?

La marche en laisse

Il est nécessaire d’avoir un peu d’indulgence, une promenade reste une promenade et un plaisir commun entre chien et humain. Une marche au pied rigoureuse exige énormément de concentration pour le chien, elle doit être limitée à de courtes périodes.

Tirer sur la laisse en sens inverse est fortement déconseillée, elle a comme point d’appui la trachée et peu causer des traumatismes. Mieux vaut tirer perpendiculairement si nécessaire.

Se laisser faire

Il est important pour un chien de pouvoir être manipulé, et « ausculté » sans qu’il se rebelle ou s’enfuit à l’autre bout du jardin, que ce soit pour le rendez-vous chez le vétérinaire ou bien une confirmation du chien au standard de la race. Il est donc recommandé de pratiquer, ce qui est couramment appelé du « Medical training » avec son chien.

Regarder les oreilles, les yeux, ouvrir la gueule, relever la lèvre supérieur pour dégager les dents de devant, manipuler les membres, relever la queue etc.

La tolérance de la voiture est également primordial dans la société où nous vivons, c’est donc une bonne chose d’habituer son chien à la voiture. Un simple conditionnement classique en commençant par de cours trajets pour l’emmener se promener en forêt lui apprendra à apprécier la voiture !

Plus encore que l’obéissance aux ordres « Assis », « Couché » etc. La tolérance est la plus grande qualité chez un chien de famille.

L’interdiction

Dans ce chapitre, l’auteur nous explique comment éteindre l’aboiement, qu’il soit de compétition pour un objet ou une personne ou de menace sur une personne déterminée, comment apprendre à son chien à ne pas détruire et bien d’autres interdictions.
En résumé, pour apprendre l’interdiction il faut récompenser son contraire.

La propreté

Cela peut sembler paradoxal, mais on n’apprend pas à un chien à être propre. En effet au sens canin du terme, le chien est propre lorsqu’il ne salit pas son lieu de couchage, de repas et de boisson. Tandis que dans la représentation populaire, le chien est propre lorsqu’il respecte l’environnement humain, c’est à dire lorsqu’il ne salit pas la maison/appartement.

Dans ce chapitre l’auteur nous présente une méthode pour éduquer le chiot à la propreté en le punissant lors du comportement néfaste, et en récompensant le comportement adéquat, par exemple après qu’il ait uriné lors d’une promenade dans l’herbe. Il est donc important de le sortir souvent.

Garder le chiot dans sa chambre la nuit permet d’activer l’apprentissage de la propreté, l’espace disponible pour le chiot étant réduit, il aura tendance à gémir lorsqu’il voudra faire ses besoins, vous serez donc réveillé pour le sortir « aux toilettes ».

Le façonnement

Afin de façonner le comportement du chien voulu, il suffit de récompenser la partie qui vous intéresse et ignorer les autres, en prenant pour guide la procédure théorique suivante :
– on note le comportement de départ
– on note le comportement final voulu
– on inscrit les étapes par lequel le chien va passer
– on détermine des étapes (les plus courtes possibles) que le chien peut maitriser, et les classe dans un ordre précis
– on programme les moments d’indifférence et les étapes à récompenser (avec une récompense extraordinaire !)
– on met en pratique !


Dans les chapitres suivants, l’auteur s’attarde sur des injonctions spécifiques telles que « aboyer sur commande », « rapporter un objet », « va chercher et rapporte » etc.

Un court texte est présent dans le livre au sujet de l’école du chiot, qui est aux yeux de l’auteur indispensable, car la vie avec les humains est une bonne chose pour le chien de famille, mais vivre avec des chiens est tout aussi important. L’école du chiot est donc un bon moyen de rassembler des chiots entre eux, avec la présence de chiens adultes éducateurs, pour leur apprendre à se socialiser et poursuivre l’apprentissage des codes canins initié par leur mère.

Table des matières

  1. Introduction
  2. La pédagogie de l’éducateur
  3. L’assis
  4. Les conditionnements
  5. Le coucher
  6. Les récompenses
  7. Le rappel
  8. Les corrections
  9. La marche en laisse
  10. L’habituation et autres méthodes
  11. Se laisser faire
  12. L’interdiction : « Ne pas faire… »
  13. La propreté
  14. Le façonnement des comportements complexes
  15. L’injonction : « Fais, rapporte… »
  16. L’imitation et le jeu
  17. Le sport
  18. Les principes de l’éducation
  19. L’école des chiots
  20. L’école du vieux chien
  21. Une question de race ?
  22. Conclusion

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